Arthur, le fantôme justicier

À la recherche d’un scénariste : Jacques Kamb

C’est Léon Wisznia qui m’a reçu aux éditions Vaillant. Il m’a proposé de travailler sur Pif et intégrer le studio du célèbre cabot. Tenté par la proposition, je trouvais Pif différent de mes souvenirs. Des dessinateurs différents par leur âge, ou leur influences, l’avaient repris. Voici pourquoi j’avais préparé des ébauches, dans le style de Cézard, pour dessiner Arthur. Les dessins ont été perdus, mais je me rappelle un trait bien épais, différent de celui de Cézard, que j’ai connu plus tard.

demipage de scenario de Jacques Kamb

Léon a eu l’extrême gentillesse de me faire rencontrer Madame Cézard pour voir les originaux du Maître. Si je n’ai pas connu le créateur du petit fantôme, j’ai eu la chance de voir sa « table à dessin », un minuscule pupitre, qui passait presque inaperçu dans un appartement classique.

J’avais du mal de me l’imaginer dessiner ses bandes dessinées mouvementées, dans un si petit espace. Quelques peintures, classiques et bien sages qu’il avait fait était accrochés aux murs.

demipage de scenario de Jacques Kamb

Madame Cézard m’a confié quelques planches originales, pour mieux étudier son style. Je garde toujours précieusement les photocopies à 100 % que j’avais faite à cette occasion, et pas très loin de ma table à dessins, on ne sait jamais, si Arthur décide de revenir… Lors de mon premier entretien avec Léon, j’avais avoué que même si j’avais fait quelques histoires, sur mes scénarios, elles s’adressaient plus à des adolescents et des adultes, qu’à des enfants et qu’il serait préférable de me présenter un scénariste maison.

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